L’image
Photographie argentique
Initié à la photographie au début des années 80, j’y ai découvert un univers que je ne soupçonnais pas. Apprendre à lire une image, en comprendre la construction, son intention, m’a amené à me consacrer à cet espace de création.
La prise de vue en est la première phase. Il s’agit ici d’abandon et d’errance où, si l’oeil est sollicité, tout son être l’est également.Voir ne suffit plus. Le ressenti, l’émotion, l’interprétation font que l’on échappe à la réalité nue.
L’utilisation du noir et blanc accentue ce processus. Il met en valeur les formes et les intensités lumineuses qui soulignent le sujet. Cela offre une certaine intemporalité, une poésie à l’image qui côtoie alors l’abstraction, autorisant à chacun sa propre interprétation.
Vient ensuite le développement. Cette étape, par son coté artisanal m’a immédiatement plu. Ce rapport directe avec l’objet photo, son élaboration, assister à sa naissance sont à mes yeux des instants essentiels.
J’ai tout d’abord débuté la photographie avec un vieux Kodak rétinette IA sans cellule et à l’objectif2,8/45mm. La simplicité de cette appareil m’a permis de comprendre la lumière et la logique de fonctionnement d’un appareil photo. Par la suite , l’aide précieuse d’une cellule à main est vite devenue nécessaire.
Il m’a ensuite été offert un Ricoh KR 10m qui jusqu’ici ne m’a plus quitté. Sa simplicité d’utilisation en a fait un outil, voir un compagnon indispensable. Je l’équipe en général de son 35/70 ce qui lui donne une grande souplesse et un réel confort d’utilisation. Pour certain cas particulier je dispose d’un 70/210 Cossina suffisamment lumineux. Malgré quelques infidélités à mon cher Ricoh j’y suis toujours revenu.
J’expose en général en Bretagne des photographies à la frontière du figuratif et de l’abstrait.