« Depuis plusieurs années la photographie interroge ses marges. Il ne s’agit plus tant de représenter l’objet (ou le paysage), mais de scruter la matière afin qu’elle se transforme en un miroir de nos fantasmes. Michel Velly guette les signes, les lumières, les éclairs; instants d’égarement, d’errements, de fantaisie, se succèdent à sa vue et s’appliquent à sa démarche.
Démarche du promeneur aux yeux fermés. L’esprit voit plus clairement. A ce qu’il voit, le photographe ajoute la compréhension. Désapprendre à voir, oublier ce que l’on a vu, chercher ces moments où tout est différent mais tellement…plus…visible.
Pour appréhender une part de cette magie, il faut retourner jusqu’à cette instant où le premier homme est apparu sur une photographie la photographie(cet homme immobile à qui l’on cirait les chaussures dans une rue déserte), et comprendre que la photographie n’a pas tout révélé. Il reste à voir. »
Yann Queffélec